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  • Photo du rédacteurEpic Ride

Les Chemins du Soleil

Cet itinéraire officiel de la FFC propose une traversée des Alpes reliant le lac Léman à Nice par de beaux sentiers.


Après plusieurs aventures asphaltées dans les Pays Nordiques, nous avions envie de calme et de sortir de notre zone de confort, quoi de mieux que de l’itinérance en VTT ? Toujours à la recherche de défis, nous nous sommes interrogés sur les possibles itinéraires :


Quel cycliste n’a pas rêvé de traverser les alpes ?

Qui n’a jamais émis l’idée de partir de chez soi en vélo pour rejoindre la mer ?

Et pourquoi pas relever le défi de faire 1000 km en VTT bikepacking ?

Et bien c’est chose faite avec ce périple !


Après avoir fouiner sur le web à la recherche des différents itinéraires menant à la mer, nous tombons sur les Chemins du Soleil : du Léman à Nice en passant par les différents massifs alpins, parfait !!


L’échauffement : St Gingolph > Col de la Chaux


Sur tout le parcours, la majeur partie des ascensions de fait sur piste alors que la descente sur des sentiers et singletracks.

Pour la première portion, les doux reliefs des Préalpes sont parfaits pour se mettre en jambes. Nous commençons par le plateau du Pays de Gavot pour profiter de la vue sur le Léman et sur le Jura en toile de fond. On rejoint la Vallée Verte par le col de Feu : la descente le long de La Ménoge s’offre à nous. 1000 mètres de D- sur un single roulant et ludique dans les sous bois, le voyage commence bien !


Les jours suivants sont tout aussi agréables : nous gravissons le Salève qui nous offre la première vue panoramique sur les Alpes, nous traversons les vallons alternant bois et prairies jusqu’à la prochaine vraie difficulté : le col du Sapenay. Sauf que la montée va s'avérer plus compliquée… Ma roue libre me lâche ! Je vais devoir pousser jusqu’en haut ! Et surtout ça compromet un peu la suite, car impossible de pédaler. Je profite malgré tout de la superbe descente en single, ludique, avec des épingles et quelques passages techniques ! Une fois en bas il faut rejoindre Aix-les-Bains, pour faire réparer la roue. Comme je ne peux pas pédaler, nous improvisons un tandem en reliant nos deux vélos avec de la corde ! La gestion de l'élasticité de celle-ci et de l’allure n’est pas évidente pour ne pas casser les jambes du “tracteur”... Le système marche jusqu’à rencontrer une nouvelle côte… trop dur de tirer l’autre ! Par chance, on se fait remorquer par la voiture d'assistance d’un groupe rencontré la veille sur le même tracé, ils nous déposent à Aix. Étant un dimanche, nous attendons le lundi après midi pour partir à la recherche d’un vélociste pouvant réparer la roue-libre. Après quelques essais infructueux, nous tombons sur une perle rare: Lilian se plie en quatre pour trouver une solution rapidement (la pièce n’est pas disponible rapidement), et dégote une roue complète disponible pour le lendemain ! Un énorme merci à lui ! Ces 48h passées à Aix nous permettent de prendre le temps de savourer des glaces et de se baigner dans le lac !


C’est reparti depuis le col du Chat avec une roue flambante neuve! La famille, de passage à Aix, nous a gentiment déposé pour nous épargner la montée par 35°C, la canicule s’installe !

Nous nous approchons de la Chartreuse, une baignade rafraîchissante à Aiguebelette avant d’attuer la montée pour y prendre pied.

La Chartreuse tient sa réputation orageuse : nous aurons le droit à de beaux orages durant sa traversée. Les reliefs sont font plus raides, les sentiers plus escarpés, on retrouve les gros blocs de calcaires sur les sentiers. Mais c’est un plaisir de rouler sur ces singles ! Avec une mention spéciale pour la dégringolade jusqu’à Grenoble ! Là nous attends un jour de repos chez notre ami Baptiste qui nous héberge gentiment ! Une fois les batterie et la motivation rechargées à bloc, nous partons à l’assaut du Vercors et de ses larges plateaux. La première journée nous permet de monter 2000m pour bivouaquer dans un petit coin paradisiaque au milieu des pins, magique ! Site partagé avec un couple de grimpeurs qui nous offrent une douche (portable dans leur bus) et l’apéro, elle n’est pas belle la vie ? S’en suit la traversée de belles collines boisées offrant de supers sentiers techniques jusqu’au col de la Chaux où nous bivouaquerons avant d’entrer au paradis.


Le paradis du VTT : Du pays Diois à l’arrière pays niçois



Nous attaquons la plus belle partie du périple entre la région de Die et St. Aubans. Les vastes prairies et forêts de sapins et d'épicéas laissent la place aux pins parasols, chênes, et les immenses champs de lavandes caractéristiques de ces régions méridionales. Sur cette portion, les sentiers empruntés sont un régal à VTT: singles étroits, parfois techniques mais toujours ludiques dans des cadres toujours magnifiques ! Quelques mentions spéciales:

  • la première descente du col de la Chaux pour plonger dans le Diois: près de 1000 mètres de dénivelé négatif sur un single technique au milieu des pins et des chênes. Mais la suite est tout aussi belle, Châtillon en Diois, Valdrôme, Orpierre…

  • Le single en balcon au dessus d’Orpierre pour rejoindre le col St Jean: très roulant et ludique qui invite à la relance à chaque bosse !

  • La Montagne de St Cyr depuis Barret sur Méouge : la montée est vraiment raide (surtout chargé) avec un portage pour atteindre le point de vue mais le jeu en vaut la chandelle : une magnifique vue sur les Hautes Alpes s’offrent à nous comme pour nous donner un avant gout de la suite ! La descente est dantesque, c’est un single typique du Sud : rocailleux, pleins d’épingles, des marches, parfait pour avoir le sourire jusque derrière les oreilles !

  • Les Terres Noires de Digne, Mecque française du VTT, des singles lunaires, distillant du plaisir, magique;

  • La montagne de Maurel pour rejoindre le Verdon : un single raide et rapide, sinueux, superbe !

  • Mais aussi la deuxième portion de la descente de Vauplane (depuis La Sagne), une longue descente en montagnes russes sur des singles assez techniques partants des pâturages jusqu’au fond de la vallée par une multitude de terrains différents : plaquettes de schiste, single de sous bois, aiguilles de pins, terre, rochers… descente complète techniquement et surtout très ludique !



On s’offre une journée de pause à Digne chez notre ami Benjamin, ça tombe à point, c’est la seule journée complète pluvieuse !


Nous avons dû adapter notre rythme avec la chaleur : départ tôt avec le lever du soleil, puis longue pause pour se baigner et se reposer vers 13h avant de se remettre en selle vers 17h…

Il ne faut juste pas négliger les ravitaillements : la Drôme est très peu peuplée à partir de Valdrôme et donc il n’y a peu ou pas de magasin d’alimentation à moins de 30 kilomètres du tracé !



L’arrière pays niçois


A partir de St. Aubans, le tracé devient plus difficile : les singles sont clairement plus techniques avec des pierres croulantes, de la pente, une végétation pas très douce (tibias et avant bras en portent encore les marques…) A noter que la fatigue accumulée depuis le début du périple ainsi que la chaleur accentuent le ressenti de difficulté pour nous deux… Les montagnes traversées sont sauvages, peu de monde rencontré ce qui explique l’état de semi abandon de certains sentiers empruntés. Les clues de la régions sont toutes aussi impressionnantes les unes que les autres.


La dernière descente pour rejoindre Nice et la mer est un chemin muletier qui descend dans des gorges, superbe ambiance sur ce sentier à flan de ces falaises parsemées de pins parasols. Ne voulant pas arrêter le voyage, on s’autorise un dernier bivouac au fond des gorges pour prolonger un peu le plaisir. Le lendemain, de bon matin on atteint la fameuse promenade des Anglais. Le moment tant attendu de se baigner dans la mer a une saveur spécial un mélange de sueur salé et de fierté…

Le retour violent à la civilisation urbaine et ces milliers de touristes est rude et nous sommes contents de prendre le ferry pour la Corse pour un repos bien mérité !


Quelques chiffres


Kilométrage : entre 1000km et 1100km (tout dépend des raccourcis pris ou non)

Dénivelé : entre 30 000 et 34 000m (idem)

Durée du voyage : 24 jours dont 21 sur le vélo

Nombre de plaques de chocolat ingurgitées : 0 ! Ce qui ne nous ressemble pas, loin de là, foutue chaleur qui aurait tout fait fondre…

Nombre de boules de glaces avalées en compensation : environ 72 à nous deux (à raison de 3 boules en moyenne tous les deux jours…)


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